Une importante délégation militaire marocaine effectue une visite de travail au Brésil. Au programme de cette visite, la négociation d'un accord de coopération militaire avec ce grand pays d'Amérique Latine.
Le Brésil aurait dit "oui" pour partager avec le Maroc son expertise dans le domaine de l'industrie militaire. L'information est donnée en primeur par le site spécialisé dans les questions de défense, FAR-Maroc, rapportant qu'une importante délégation militaire marocaine effectue actuellement une visite dans ce grand pays d'Amérique latine. "Le Maroc est en train de négocier un accord de coopération militaire avec le Brésil. Ce pays d'Amérique latine s'est dit prêt à partager son expertise dans le domaine de l'industrie militaire avec le Maroc", dévoile le site Far-Maroc.
La même source révèle également que le déplacement de la délégation militaire marocaine au Brésil est destiné à remplir un autre objectif, qui est "un possible achat de matériels militaires brésiliens par les Forces armées royales".
Fin 2008, le gouvernement brésilien s'est doté d'un plan de stratégie de défense nationale pour moderniser son appareil militaire et développer une industrie à la hauteur de son nouveau poids politique et économique.
Pour précision, le constructeur aéronautique brésilien, Embraer, construit des avions de chasse, de télédétection et de transport de troupes. Il s'agit d'une des plus grandes compagnies exportatrices du Brésil. Son siège se trouve dans la ville de Sao José dos Campos, dans l'État de São Paulo.
L'Arabie saoudite s'engage à financer l'industrie militaire marocaine
Pour rappel, le patron d'Embraer s'est rendu en avril 2015 au Maroc. Royal Air Maroc est devenu un client du constructeur brésilien. La compagnie marocaine a réceptionné son premier Embraer E190 d’une série de 4 appareils neufs.
Il faut souligner aussi que le Brésil a franchi des étapes importantes dans l'industrie navale, via une kyrielle de contrats de coopération militaire avec des pays européens, notamment la France. Le groupe français, allié au géant brésilien Odebrecht au travers de la société Itaguaí Construções Navais (59% Odebrecht, 41% DCNS), a signé en 2009 un contrat géant de 6.7 milliards d’euros portant sur la réalisation en transfert de technologie de quatre sous-marins du type Scorpene.
Le Maroc veut se doter de sa propre industrie militaire
Le Maroc veut mettre en place une industrie militaire nationale. C’est ce qu'avait révélé le Directeur général de l’armement et du matériel de l’armée espagnole, le général de corps d’armée Juan Manuel Garcia Montana.
Dans une déclaration à Info-Defensa, en marge du salon de l’armement DESI 2015 basé à Londres, le Directeur général de l’armement et du matériel de l’armée espagnole, le général de corps d’armée Juan Manuel Garcia Montana avait en effet dévoilé l'ambition du Maroc de mettre en place une industrie militaire nationale.
Le haut galonné espagnol avait indiqué que «le Maroc avait officiellement demandé aux autorités militaires espagnoles de l'aider à créer sa propre industrie militaire, avec la collaboration des entreprises espagnoles opérant dans l’industrie militaire». Cette coopération porterait sur le transfert de technologie militaire espagnole vers le Maroc.
Ce propos confirme ce que rapportaient dernièrement des rapports US au sujet d’un acheminement du Maroc vers la création, in situ, d’une industrie militaire pour réduire le coût croissant des acquisitions d’armes auprès des puissances militaires occidentales.
D’après l’institut Strategic Defense Intelligence (SDI), «pas moins de 220 milliards de dirhams seront débloqués par le royaume, sur une période de quatre ans (2015-2019), afin de renforcer les capacités dissuasives des Forces armées royales».
D’ici là, les tractations vont bon train pour doter le royaume de sa propre industrie militaire à la faveur d’une armée marocaine occupant déjà les avant-postes à l’échelle continentale et régionale.
source
http://fr.le360.ma/politique/industrie-militaire-le-bresil-se-dit-dispose-a-partager-son-expertise-avec-le-maroc-115237